Semaine 3 : La fatigue est survenue
- Corentin
- 10 sept. 2018
- 8 min de lecture
Dernière mise à jour : 12 sept. 2018
Lundi 3 septembre : depuis cette semaine, nous sommes passés à l’horaire d’été au lycée. Les réveils vont être plus compliqués… Nous devons être à 7h30 en cours. Ainsi, je dois me lever à 6h10. Demain, je vais changer de maison, le temps de quelques semaines, car Véro va rejoindre son mari en Argentine. De plus, elle est enceinte et va accoucher (elle attend une fille) là-bas. Durant cette période d’absence, j’habiterai chez Xime et Dani, qui sont des personnes de la famille avec lesquels je m’entends à ravir.
Le lycée s’est très bien passé.
Ce midi, j’ai mangé chez Xime avec Danie, Lolo (frère de Véro et mari de Danie), Véro et Dani.
Vers 14 h, je suis rentré à la maison pour essayer de prendre de l’avance sur mon blog, juste avant d’aller au RDV avec les intercambios prévu à 15 h. Nous nous sommes tous retrouvés à la place Sucre (Sawyer, Grant, Natalia et Sarah). Sur notre chemin, vers la place principale, il y a le musée paléontologique de Tarija. Le bâtiment posséde deux étages, avec une façade sculptée en pierre. Il contient des fossiles et des spécimens datant de millions d’années. Au rez-de-chaussée, deux personnes nous ont accueilli afin de nous inscrire sur une liste permettant de visiter. Ainsi, nous avons eu accès aux trois pièces que composent le musée. La première est dans le prolongement de l’entrée, avec des fossiles et trois énormes squelettes effrayants. Le premier, un paresseux géant (Megatherium americanum) découvert par un enfant de 11 ans. Le deuxième et le troisième sont les squelettes d’un mammouth et d’un grand ancêtre du tatou. Ensuite, nous sommes revenus sur nos pas pour accéder au premier étage. L’escalier nous amenait dans une nouvelle salle en arc de cercle, avec de grandes vitrines, où étaient disposées des rangées de pierres, roches, gemmes et minéraux. Sur notre gauche, se trouvait la dernière pièce du musée. Il y avait des céramiques, du tissus, des pointes de flèche, des crânes et des squelettes. Toutes ces pièces représentent l' histoire de ce pays, à chacun des curieux qui osaient pencher leur tête. A la fin de la visite, nous sommes repartis vers la direction de la place principale, pour se poser sur une terrasse. Nous nous sommes installés sur une table en cercle. J’avais vu sur ce grand square parsemé d’arbres et d'un carré de pelouse verte. Nous avons commandé des boissons, pour ma part un milkshake (qui fut excellent et peu typique). Ainsi, chacun notre tour, nous nous sommes racontés notre premier jour, nos premières difficultés, nos familles et où l’on vivait, dans nos pays natals… Notre première rencontre fut un excellent moment et nous devrions nous revoir durant la semaine. Je suis rentré sur les coups de 19 h. Puis, 10 min plus tard, je suis allé rejoindre Véro et Fati en ville, pour aller manger. Cette journée fut très fatigante et la semaine en sera tout autant. Je peux affirmer qu’après deux semaines, cela devient épuisant…
Mardi 4 septembre : ce matin, j’ai dormi dans le bus. Je rêvais d’être dans mon lit, sous les épaisses couches des 3 couettes, qui m’enveloppaient chaque nuit. Mais la réalité fut plus dure à accepter. Il était 7 h, je portais 4 couches de vêtement à cause de la température et j’avais froid. Je me dirigeais vers l’école qui était à l’opposé d’une activité psychique possible. En cours, je rêvais les yeux ouverts. Il y avait moi et mon lit. J’étais debout, devant lui en train d’admirer ses courbes et il me donnait envie. Alors, je laissais poser cette lourde tête, paisiblement, sur le moelleux de mon oreiller. Puis, je lâchais prise de tout, mon corps suivait l’enclume qui me servait de figure et j’abandonnais le poids de mes paupières pour les refermer sur elle-même. Elles brisaient cette lumière pénétrante et insupportable que s’efforçait de combattre mes yeux. Afin de m’enfoncer dans mes nuages oniriques, et céder mon corps au repos. Voilà, je voyais défiler cette succession d’images au ralenti durant ma matinée à l’école. Autant dire que c’était long… Il y a un cours qui a réussi à me faire quitter cet état de torpeur, celui de Langue. Un élève devait lire un livre et le présenter durant un exposé sur PowerPoint. Une fille avait choisi le journal d’Anne Frank. D’ailleurs, la professeur lui a fait une remarque importante que l’élève ne réalisait pas trop. L'auteur savait qu’elle allait mourir, mais elle écrivait encore et encore, chaque jour qu’elle a pu. De réentendre cette histoire, j’en ai été ému. Je ne sais pas pourquoi, mais à l’étranger (sur un autre continent), les histoires qui ont touché l’Europe, me rende plus sensible qu’en France. Une sorte de souvenir douloureux qui me rapproche de mon histoire. Sur la diapositive, il y avait une photo d’Anne en train de sourire, en sachant que sa fin était proche. Et moi qui me plaignait de ma fatigue en tirant la gueule... Je me suis senti bizarre après. Comme pour me faire pardonner, mon corps s’est donné un coup de fouet et ma fatigue s’est dissipée. Je me suis aussi dit qu’il était important d’écrire durant ce type d’évènement, car à ce moment-là, nous pouvons voir la force de l’écriture.
Le midi, j’ai mangé chez Fati (avec Xime, Dani et Danie) et elle nous a fait un plat typique du nord de la Bolivie.
Dans l’après-midi, j’ai fait mes valises pour déménager de maison. Vers 19 h, j’ai eu ma première réunion du Rotary avec les familles et les intercambios. J’ai pu prendre connaisse d’une partie de notre agenda pour cette année. En octobre, nous allons tous (les intercambios de la Bolivie) nous rejoindre à Santa Cruz pour la fête des orchidées. Puis, en décembre, les deux premières semaines seront dédiées au bus-trip (tour de toute la Bolivie). Au retour du voyage, je devrais changer de famille (vers le 15 décembre). A 23 h, je me suis installé dans ma nouvelle maison avec Xime et Dani. De plus, j’ai dû recopier mon exposé sur une feuille comme pour chaque mercredi. Demain, le sujet sera sur Saint Roque, il est décrit comme un guérisseur de la peste pendant les années 1300…
Mercredi 5 septembre : suite à mon déménagement, je dois prendre mon bus à un autre endroit et à une nouvelle heure. Je vais gagner 20 min de repos. Génial ! D’ailleurs, je l’ai manqué de peu. Durant la matinée, j’avais toujours sommeil, mais je savais qu’aujourd’hui, j’allais pouvoir me reposer.
Ce midi, j’ai mangé chez Xime avec Dani, Danie et le frère de Xime (qui nous hébergera la semaine prochaine à Cochabamba).
J’ai pu dormir une partie de l’après-midi et finir d’écrire mon blog. J’ai aussi eu du temps pour lire davantage. Je suis à la moitié de l’Ecume des jours.
Cette journée fut bien reposante !
Jeudi 6 septembre : en ce moment, j’ai plus le temps de me reposer l’après-midi pour reprendre des forces. Alors, je suis moins fatigué durant la matinée de cours.
Le midi, j’ai pris le repas chez Xime, avec Danie, Dani et le frère de Xime. Puis, à la fin, je suis parti m’allonger 1 h dans mon lit, que je désirais temps.
Vers 15 h, nous avons eu un rendez-des-vous avec les intercambios pour passer l’après-midi dans la maison où Grant habite. Elle était située loin du centre-ville. Tarija a une spécificité, c’est qu’elle est entourée de montagnes et celles-ci, commencent à être habitées par de belles résidences riches. C’était un quartier où de nombreuses maisons immenses ont décidé de s’installer. Celle de Grant est gigantesque. A l’entrée, je suis tombé nez à nez avec un petit jardin vert et le début d'une piscine en L qui suit de près le mur de la maison sur la gauche. J’ai dû lever la tête pour regarder la totalité de la villa. Ensuite, je suis rentré et la décoration était de bon goût et sentait l’argent. Sur ma droite, se trouvait la chambre de Grant, qui devrait plutôt s’appelait, la suite de Grant. Il a un dressing, une salle de bain, un bureau et une chambre pour lui seul. Nous avons décidé naturellement d’avancer et d’observer les découvertes de cette immense maison. Face à nous, se dressait une énorme table où une vingtaine de personnes peuvent venir dîner. Et sur la gauche, un espace canapé, fauteuil avec en présentation de grandes bouteilles de whisky, rhums, vodka… Tout ce qu’il peu exister en alcool fort cher… En se rapprochant de l’énorme table, il y a une cheminée qui permet de réchauffer la pièce quand les températures sont basses (très RARE). Au fond de cette pièce multifonction, se trouve une cuisine fermée. J’ai pu passer la tête une fois pour la voir. Elle avait un long plan de travail au centre et était entourée de rangement, évier, frigo… Nous nous sommes assis sur la table pour parler et nous avons fait la découverte de l’employée de maison. Elle nous préparait des gâteaux typiques et des hot-dog. J’étais à dos de la cheminée et du restant de la piscine qui finissait la lettre L. A ma gauche, se trouve la cuisine et à ma droite, il y a l’entrée, et un escalier. Enfin, dans cette maison, si vous voulez tout découvrir, vous êtes dans l’obligation de lever les yeux. Ainsi, j’ai découvert une mezzanine à 4 mètres au-dessus de moi. Il y avait une suite de marches qui permettent de monter à la plateforme en haut, qui propose des chemins différents pour aller dans des pièces, que je ne connais pas. Ce fut un très bon moment passé avec eux. Je les apprécie beaucoup. Je suis rentré vers 21 h avec Xime et Oscar (son frère), qui m’ont emmené directement après, sur un mirador, pour admirer Tarija de nuit. Sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés manger un sandwich dans un fast-food.
Vendredi 7 septembre : de nouveau, la fatigue se faisait moins ressentir. Les cours furent moins longs. Et je m’intéressais d’avantage aux leçons.
J’ai diné chez Xime avec Danie, Dani et Oscar.
A 2 h 30, j’avais sport. Alors, j’y suis allé en micro (bus) tout seul, pour la première fois et cela s’est bien passé. L’activité sportive fut plus facile, même si après l’échauffement du début, je ressentais des petites crampes aux cuisses. A 4 h, j’ai eu une évaluation d’anglais qui s’est bien passée. Après les cours, je suis allé chercher un tableau pour peindre, car en art, c’est le travail fait actuellement. Le soir, nous sommes allés manger chez l’oncle de Xime avec sa famille.
Samedi 8 septembre : j’ai dormi jusqu’onze heures du matin. C’est une activité agréable de dormir…
Le midi, nous avons mangé du poisson au restaurant, qui était comme chaque week-end, délicieux.
J’ai été baladé avec Dani et Xime chez les grossistes pour ravitaillait son magasin de glaces, café, churros… Ensuite, je suis allé travailler sur ma traduction qui devait être pour hier, mais j’ai été gourmand, elle est très longue et difficile. Alors, je mettrai demain des photos pour compenser. Je vais essayer de le finir pour vendredi prochain avec un autre sujet aussi. Ainsi, j’en aurai un peu d’avance. J’ai aussi beaucoup lu, ce qui m’a mangé du temps. Le soir, je suis allé admirer la vue sur un autre mirador. En repartant, nous avons pris des sandwich, pour les manger à la maison.
Dimanche 9 septembre : j’ai dormi jusque 9 h pour finir l’écriture de ma semaine. Je mettais arrêté à mercredi. J’ai aussi très peu de temps pour écrire.
Le midi, nous sommes allés manger à San Lorenzo avec Xime, Dani, Danie et Lolo (mari de Danie et frère de Dani et Véro). J’ai mangé du riz, de la viande et une soupe aux riz (supa de arroz) : nourriture typique.
Après le repas, je n’ai pas pu découvrir le village car il y avait une course de voiture à l’intérieur. Nous sommes rentrés vers 17 h 30. J'ai fini d’écrire ma journée puis j'ai relu mon texte pour trouver des fautes. J’ai aussi eu le temps de lire. Puis, nous avons mangé la maison.
Merci d'avoir pris le temps de lire.
A la semaine prochaine.
Merci, Beaucoup de détails sur cette nouvelle semaine avec ta famille d’accueil ! 🤗
merci beaucoup mon Loulou 😊 c’est top