SEMAINE 2 : Riche en découverte
- Corentin
- 3 sept. 2018
- 9 min de lecture
Dernière mise à jour : 5 sept. 2018
Lundi 27 août : durant le cours d’histoire de 8 h, la professeur m’a proposé de faire, chaque mercredi, un exposé sur quelque chose se rapportant à la France. Ainsi, je parlerai de nos évènements historiques importants. Cela me permettra de les réviser…
Ensuite, pour le déjeuner, ma « nouvelle maman » (Veronica) et moi sommes allés manger chez la grand-mère Fati (mère de Veronica), qui par ailleurs fut professeur de français. Pendant le repas, il y avait Dani (frère de Veronica) et Xime (femme de Dani) puis Danie (belle-sœur de Véronica). L’après-midi, nous sommes allés voir à la boutique des uniformes si le mien était arrivé, mais ils ne l’avaient pas reçu. Près de là, se trouvait un marché à l’extérieur. Alors, nous nous y sommes baladés et de part et d’autre de la rue, était installé un nombre incalculable de petits stands, vendant tout et n’importe quoi, en passant par la nourriture, aux vêtements et des vêtements, aux bibelots. J’ai adoré les emplacements où la couleur des fruits ravivait l’environnement. C’était un plaisir pour les yeux. De ce fait, nous avons été séduits par ces produits et nous avons acheté des bananes, des oranges, des pommes et des ananas. La promenade continua dans les rues de Tarija, qui jour après jour, me paraissait moins étrangère. Je commence à trouver des repères dans cette nouvelle ville. Nous sommes rentrés à la maison. J’ai dormi le temps d’une sieste et j’ai fini l’écriture de mes premières publications sur mon blog. J’ai beaucoup de mal à trouver du temps pour l'écrire, car je suis énormément occupé à l’extérieur. De plus, je n’ai pas réfléchi aux sujets à traiter. J’ai un peu improvisé…
Mardi 28 août : ce matin-là, j’ai appris en mathématiques, que j’allais passer mon premier devoir sur la géométrie analytique, en espagnol. Il me laisse un peu plus de trois jours pour découvrir les nouvelles méthodes et étudier leurs types d’exercices. Cela va être compliqué, car j’ai très peu de temps pour travailler… De plus, la professeur de chimie me propose de faire un examen pour demain !!
Ce midi se déroula encore une fois chez Fati, avec les mêmes personnes qu’hier. Le repas était composé d'une spécialité : supa de arroz (soupe de riz) que rico !! Aussi, j’ai oublié, ici, le déjeuner dure trois heures ! Le matin, le déjeuner est normal ; le midi, c’est un très long repas où ils mangent énormément ; le soir, ils mangent un petit peu, car l’estomac est encore en train de digérer le repas du midi. L’après-midi, je suis allé commander mon uniforme de sport. Puis, j’ai de nouveau déambulé dans les rues la ville, entre la plaza principal y la pla. Ce sont deux places très jolies. Je suis rentré vers les coups de 17 h pour faire mes devoirs d’histoire et de physique.
Mercredi 29 août : durant cette matinée, la physique a été déplacé pour un cours "spécial". C’était la ville de Tarija qui organisait cela pour la pré-promo (équivaut à une première). Il était question d’une séance de prévention pour les adolescents sur l’estime de soi. L’idée était super intéressante, mais j’étais frustré de pas pouvoir m’exprimer sur le sujet, alors que je comprenais ce qu’ils se disaient. Les élèves avaient des pensées différentes aux miennes et les mettre en parallèle, aurait pu être d’une richesse incroyable. J’ai qu’une hâte, c’est de pouvoir converser avec les Boliviens. Ensuite, nous avons eu cours de langue. La professeur m’a enfin donné une liste de verbes avec tous les temps à apprendre. Dans peu de temps, je risque d’être évalué sur beaucoup de ces verbes. A 11 h, j’ai passé mon oral d’histoire sur les croisades. La professeur et les élèves ont apprécié le sujet et m’ont félicité sur mon espagnol !!
J’ai pris une troisième fois le déjeuner chez Fati avec une partie de la famille. A la fin du repas vers 15 h, je suis allé me reposer une demi-heure. Vers 16 h, je suis allé essayer mon pantalon d’uniforme, enfin !! Et bien sûr, il va falloir l’ajuster à ma taille. Je vais avoir le droit de porter un bas d’uniforme sur mesure. Xime et Véro m’ont baladé dans les alentours de la ville. J’ai pu beaucoup parler aussi. J’adore ces moments avec ces deux personnes. Elles prennent le temps de m’écouter et de m’aider à trouver mes mots. C’est un excellent travail pour penser en espagnol et non en français. Vers la fin d’après-midi, je suis allé au colegio pour finir mon inscription. Il était 19h30 quand nous sommes repartis vers la maison. En passant, nous avons mangé deux petits sandwichs chacun avec Véro et Xime sur le marché central. C’est un énorme bâtiment en plein centre-ville qui présente une différence visible avec les constructions autour.
Jeudi 30 août : au cours de la matinée, nous avons encore eu ce cours spécial. Il portait sur deux thèmes distincts : Qui sommes-nous ? Puis, comment voyons-nous notre avenir (nos projets de vie). Ainsi, dans un premier temps, la représentante du cours passait dans les rangs et posait fièrement ces questions « Qui es-tu ? », « Où vas-tu ? » Elle était certainement bienveillante à l’égard des élèves. Mais dans son regard se cachait une estime de soi bien trop excessive. A chaque personne qu’elle avait choisi pour lui infliger sa problématique suprême, elle avait cette façon de lever un peu sa tête, d’abaisser tout le poids de ses yeux sur l’élève, dépourvue de réponse sur le moment. Son arrogance se sentait dans le son de sa voix. Il ne manquait pas un instant où j’avais l’impression qu’elle croyait en la grandeur de son âme, ou qu’elle était à l’origine même de ces questions. En voulant nous interpeller sur un sujet intéressant, son attitude grandiose donnait plutôt l’air de nous rabaisser. Ainsi, aucune des personnes concernées n'ont pu proposer un seul mot, phrase, afin d’essayer. Elle coupait à tous l'appétit de parler. La personne était un sketch à elle-même. Une réponse à l’une de ses questions, avait effleuré mes pensées le temps d’un court instant. Sans vouloir être méchant et donner une image négative de la France, mais sûrement, en voulant venger ses pauvres élèves, je lui aurais bien répondu avec cynisme à: « où vas-tu ? » « ben, surtout pas là où tu es aujourd’hui ». Puis, la seconde partie, parlait de notre avenir. Pour elle, l’avenir était correct que s’il possédait un projet. Il était interdit de vivre le moment présent et d’en profiter. Il fallait se référencer à sa vision qui était logiquement la meilleure. J’ai été d’accord avec elle sur un sujet. elle disait qu’il n’était pas forcément obligatoire de faire des études pour réussir dans la vie. Il s’en est suivi du cours de maths où j’ai appris que demain, je n’aurais pas d’évaluation parce que j’ai trop de retard sur les cours ultérieurs qu’il me faut connaître impérativement pour comprendre le thème actuel.
Ensuite, j’ai mangé chez Xime et Dani avec Véro et Danie. Pour une fois, le repas fut moins typique et original. Ce fut des pâtes à la bolognaise. Après le repas, je suis allé chez la grand-mère Fati pour me reposer, car il faisait super chaud. L’atmosphère était étouffante et le soleil à son zénith. Un repas conséquent et de la chaleur qui t’asphyxie et t’assomme, cela se transforme en fatigue. J’ai donc dormi un peu plus d’une heure. Vers 16 h, nous sommes sortis avec Xime et Véro. Mes après-midi commencent à se ressembler. Je vais à droite à gauche pour les affaires de Véro. Puis, viennent les miennes. A ce propos, j’ai enfin mon uniforme au complet et mon pantalon à ma taille. A 19 h, nous sommes allés prendre un gouter chez Xime et Dani. Nous sommes rentrés à la maison et là il est 22h33 et je finis d’écrire cette journée.
Vendredi 31 août : les cours furent tranquilles mais la fatigue commençait à m’atteindre. Quand je n’étais pas épuisé, les élèves paraissaient vivants et heureux. Puis, à l’inverse, ils étaient si bruyants et agaçants. J’en ai eu marre tout la matinée. De plus, de les entendre parler espagnol, mon cerveau ressentait sa température augmenter à chaque instant. L’idée qu'il soit 12h35 pour signaler la fin des cours, était ma seule hâte.
J’ai mangé comme hier, j’ai Xime avec les mêmes personnes. A 14h15, sur le chemin du lycée pour aller en sport, j’avais aussi qu’une hâte, c’était de rentrer à la maison pour me reposer. Je savais que l’activité physique allait être très compliquée à 1900 m d’altitude. Ainsi, je m’étais dit que si je ne me sentais pas bien ou que mon corps m’alertait qu’un quelconque problème, je m’arrêterai. A 14h30, j’étais arrivé et le cours commença (il y a que les garçons, les filles, c’est jeudi). Nous avons fait un petit parcours sportif, histoire de s’échauffer. Il s’agissait de courir puis de tenir 10 sec contractés sur une barre de traction. Ensuite, un autre tour avec de la course et 20 sec les bras tendus au-dessus de la barre. Et le dernier tour, avec aussi de la course et un tour complet du corps sur la barre, à l’avant et à l’arrière. Après cela, nous avons joué au foot et là est venu ma première difficulté. Sous une chaleur à t’en faire perdre le contrôle de tout, le match venait de commencer. J’essaiyais de pas trop forcer, mais dès 20 minutes, j’avais l’impression d’avoir fait un effort de 2 h en France. Je sentais des courbatures en pleine activité. C’était bizarre. J’avais du mal à faire relancer mes jambes pour courir. Une chose était claire, mon corps n’arrivait pas à combler le manque d’oxygène. Puis, il ne faut pas oublier que ta fréquence cardiaque augmente anormalement vite. Ce qui n’est pas rassurant. Dès le début du cours, je le ressentais battre. L’activité en altitude est une très bonne expérience. Cela m’a permis de connaître d’avantage mes limites. Par la suite, le match continua 45 min. Une vraie épreuve d’endurance… Sur le stade en terre battu, mon équipe avait ¼ d’ombre et l’autre ¾ de soleil. Pour le coup, j’ai eu de la chance. Il y a avait des arbres qui protégeaient nos cages. Alors, j’ai dû utiliser une technique de survie ; elle consistait à être défenseur lorsque j’étais fatigué (à l’ombre) et milieu offensif lorsque j’avais repris mon énergie (au cagnard). A la fin du sport, je n’avais pas d’eau… Et j’ai préféré ne pas goûter celle des toilettes. Je me disais, comment je vais tenir… Mais il y avait une échoppe dans le lycée qui était ouverte. Je me suis précipité d’acheter trois petits sacs d’un mélange d’orange et de lait. C’était l’extase. C’est une spécialité de Tarija. Ensuite, j’ai attendu Véro, Xime et Danie pour que nous allions au terminal de bus. L’énorme bâtiment qui le constitue est situé à l’extérieur de Tarija ; il est entouré d’un décor de montagnes, de terres sèches et arides avec une végétation cramée par les rayons du soleil. Nous sommes entrés dans ce bâtiment pour aller chercher une autorisation pour voyager en Bolivie. Car dans deux semaines, je vais partir 5 jours à Cochabamba avec Dani et Xime, dans la famille de Xime.
De plus, durant cette heure et demi de sport, j’ai repris goût à jouer au foot. C’était un moment vraiment génial. Notre construction de jeu était bancale, mais notre collectif était formidable. Il y a une convivialité qui s’installe avec les élèves. Ils te donnent l’envie de faire, quand t’en a la flemme.
Samedi 1 septembre : j’ai fait une grâce mat car la veille j’étais vraiment fatigué.
Nous sommes allés au restaurant pour aller manger du poisson. C’était vraiment super bon et très peu chère. Ensuite, vers 15h30, je suis allé chez Natalia (intercambio de Slovaquie) avec Sarah (Belge) et Sawyer (Américain). Nous avons énormément discuté en mélangeant l’espagnol et l’anglais pour que tout le monde puisse se comprendre. Avec du recul, ce moment était fascinant, car nous nous ne connaissions pas, nos cultures étaient différentes, mais avec le Rotary, nous avions ce point commun qui suffisait à créer un lien fort entre nous. Pour dire, cela a duré jusqu’à 23h30.
Dimanche 2 septembre : de nouveau, j’ai fait une grâce mat. Mon corps se vide chaque jour, petit à petit de son énergie. Cela commence à être épuisant. Aujourd’hui fut une journée des plus spéciales, car nous sommes sortie de la ville. Une longue route s’est dressée devant nous avec autour des paysages irréalistes. Sous un grand ciel bleu, les montagnes étaient monumentales et de toutes les formes ; elles étaient effrayantes. J’ai été grandement surpris et intimidé par ce théâtre grandiose de la nature. Il y avait sur notre chemin des petits villages et l’un d’entre eux nous a charmé. Alors, une pause s’est imposée. Sur la place principale, se trouvait un petit marché avec de la nourriture typique. Puis, nous sommes repartis vers notre destination finale : Chaguaya. Là-bas, nous avons visité une église où paraît-il, la vierge est venue faire un petit coucou à un chrétien extravagant. Puis, sous les coups des 16 h, nous avons mangé une soupe (de Mani) et du cochon grillé. Encore une fois, super bon. Le repas terminé, nous sommes repartis sur nos pas. Dans la voiture, j’ai dormi tout le retour et vers 18 h, nous étions arrivés. Il est 20 h lorsque j’écris les dernières lignes de cette semaine. Et j’ai une petite pensée pour mes confrères français qui dans quelques heures reprendront les cours.
Force à vous.
Merci d'avoir pris le temps de lire.
A la semaine prochaine.
Merci de compléter par quelques photos (lycée et uniforme, monuments et paysages, fêtes et costumes, marchés et plats,...).🙂
Une belle semaine où nous découvrons ta nouvelle vie avec détails. Merci de ton partage :) des abrazos comme ils disent là bas