top of page

SEMAINE 1 : Les premières routines

  • Photo du rédacteur: Corentin
    Corentin
  • 28 août 2018
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 29 août 2018

Mon arrivée :


Le vendredi 17 aout, j’ai atterri le soir à l’aéroport de Tarija. Après être sorti de l’avion , sain et sauf, je me suis dirigé vers les tapis roulants pour récupérer mes deux valises. Durant l’attente, j’essayais d’apercevoir au niveau de la sortie, ma famille ou une pancarte avec mon nom. Mais je ne voyais rien. Les minutes passèrent… Voila ! mes valises arrivèrent, je les pris et me dirigeais vers la sortie. Puis, sous un air de violon, je découvris avec étonnement et joie ma famille, amis et personnes du Rotary.


Cette semaine se sont installées mes premières routines :


Le matin se levait avec le soleil, les premiers rayons traversaient les rideaux de la chambre et prévenait mon réveil du début de la journée. Puis, comme à son habitude, il entamait l’horrible chant à l’identique, tous mes matins (à 6h40).

De ce fait, je me préparais, déjeunais et sortais de la maison à 7h30. Ensuite, j’attendais l’arrivée du bus et entrais dedans ; il était étroit, sale et usé par le temps. Mais il était ma petite barque conviviale qui naviguait entre les voitures. Il venait nous prendre sur son chemin, moi et d’autres élèves, pour nous faire voyager. Sa puissance était qu’il cassait cette routine solitaire. Il était truffé de monde, ce qui provoquait en moi, une sensation de chaleur humaine rare.

Dans ce mystérieux bus, je rencontrais les mêmes visages, passais aux mêmes intersections de rues et voyais les mêmes bâtiments usés. J’essayais de répondre aux questions des élèves, du mieux qu’il me soit permis. Mais faute d’essayer, mes verbes étaient mal conjugués, mes mots mal prononcés… Leurs visages viraient à des expressions d’incompréhensions, d’étonnements, de surprises et certaines fois, de rires francs. Après cela, le bus parvenait à son terminus : EL colegio de felipe palazon. Tous descendaient un par un du bus, avec ferveur. Voilà une différence, ici, les gens dégagent naturellement un enthousiasme profond. Ils ont en eux cet amour de vivre, et ce goût d’aimer. A 8 heures, nous étions chaque jour dans nos classes respectives (la mienne : S5A), à attendre la professeur. Lorsqu’elle entrait, elle avait cette habitude de faire un mouvement de bras, coulissant la porte dans son encadrement. La pièce était close. Je me retrouvais entre ses quatre murs colorés d’un jaune qui fut né en roi ; d’un jaune qui fut éclaté au monde durant toute sa vie ; d’un jaune perdant sa puissance jeunesse ; d’un jaune qui s’en allait finir ses années en jaunâtre, d’un jaune écoulé par le temps. Puis à 10h, chacun des petits haut-parleurs chantait en cœur Allegro de Mozart, signalant la pause. Nous sortions à l’extérieur de la classe qui donnait directement sur la cour. Durant cette pause, nous marchions (avec quelques personnes de ma classe) pour dégourdir nos jambes. J’essayais de nouveau à parler tant bien que mal. Eux, essayaient de me comprendre, avec du mal aussi, mais au final, nous arrivions à nous comprendre. Pour clore la pause, la symphonie raisonnait à nouveau sur les murs du lycée. Nous rentrions et étudions. A 12h30 venait la fin des cours. Je sortais, voyais les mêmes personnes, essayais encore d’être compris dans le bus. Le temps passait et déjà, j’étais devant la porte de ma maison. Tout cela était devenu, en une semaine, des moments de ma nouvelle routine. Ainsi se sont installés les premiers rituels.


Les après-midi étaient très mouvementés. La routine disparaissait et laissait entrevoir l’initiative. Je voyais des membres de ma famille. Je me baladais dans le centre. J’achetais les dernières choses qui mettaient nécessaires.


Une première semaine de passer, à la semaine prochaine...

Des photos ne tarderont pas à arriver.

Merci d'avoir pris le temps de me lire.

Corentin CHAUDY

Comments


© 2023 par SUR LA ROUTE. Créé avec Wix.com

  • b-facebook
  • Twitter Round
  • Instagram Black Round
bottom of page